Ils étaient réunis ce samedi 8 octobre sur le chantier du futur aéroport « Grand Ouest Notre-Dame-des-Landes », afin de bâtir des fortifications dignes du moyen-âge.
De notre envoyé spécial
Incognito, sous mon poncho, je suis parvenu à infiltrer l’un des nombreux transports de groupes déployés par un certain Comité du 89 mars, pour vous narrer ce qu’il se passe vraiment dans nos belles campagnes constructibles. À la descente du camion, je quittais discrètement le groupe, et sans éveiller les soupçons, prétextais être à la recherche de mon unité. Suivez le guide.
Je ne compte pas moins de 12 800 communistes, majoritairement d’orientation anarcho-autonome et découvre de nombreuses casernes d’entraînement qu’ils nomment « Hangar de l’avenir » ou même « Hangar de la défense ». Tout autour, des barricades sont dressées, des pieux sont plantés dans les talus. Avec en tête ses corps de guerre, la nouvelle armée rouge a défilé toute la matinée devant la caméra tremblante de France Télévisions. Tels des mercenaires barbares, le son de leurs talons et de leurs bâtons résonne au sol, la vibration annonçant l’approche de la meute rebelle, prête à tout. Prions le ciel qu’ils épargnent nos femmes et nos enfants dans leur marche sanguinaire contre le bon sens libéral.
Non content d’amadouer notre électorat en chantant à tue-tête la France et la République, le gouvernement socialiste dresse les activistes de gauche. On croyait pourtant le socialisme mort par autoflagellation depuis 2012. Force est de constater qu’il s’est réorganisé avec l’aide du gouvernement, car rien de tel qu’une bonne répression sociale pour fédérer tous ces néo-gauchistes entre eux, du pire au détestable.
Capitalisme en péril
Frustrés d’avoir échoué face à la loi travail, tous les groupuscules prépubères d’extrême gauche de France se sont réfugiés dans la fausse charité bobo-bio de la cause « Zad Nddl », telle une sirène, appelant en réalité à l’occupation paramilitaire, voire à l’insurrection générale. Méfions-nous ! Le nouvel activiste de gauche est couleur pastèque. Vert dehors pour mieux nous attendrir, rouge dedans avec d’affreux pépins noirs pour, à coup sûr, nous étouffer. Les troupes bolcheviques de la légion pastèque seront bientôt aux portes de Paris si nous ne réagissons pas.
L’heure est grave ! La vermine communiste, le couteau entre les dents, attend que les forces de l’ordre viennent jusque la boue les expulser. À la première tentative coercitive, elle menace de se soulever dans toutes les provinces de France et de Navarre alors que nos forces de sécurité et notre industrie se dévouent pour maintenir la paix et l’emploi sans relâche dans le monde.
La terreur devient colère devant ce gâchis. Après une fuite passée inaperçue, j’arrache mon poncho devenu puant en regrettant que toute cette main d’œuvre dégénérée ne soit pas mieux engagée pour son pays. Avec le gouvernement, nous faisons pourtant tout pour les intégrer dans notre monde en multipliant les offres : stages, contrats aidés, apprentissage, professionnalisation, intérim, service civique… Mais que demande le peuple ?
OSS 2017
photo : Brendan Rocher